Pages

3 octobre 2012

RoboCop

Avec RoboCop (1987) Paul Verhoeven signait son premier gros film américain et réussissait avec brio sa reconversion dans le cinéma hollywoodien à grand spectacle. Ce film a donc lancé la seconde carrière du cinéaste hollandais en même temps qu'il a lancé et quasiment tué la carrière de l'acteur Peter Weller (Pierre Porte-feuille en français) qui, hormis quelques escapades chez Ferrara (Cat Chaser, 1989) et Cronenberg (Le Festin nu, 1991), est resté coincé sous son armure pour rempiler dans le deuxième film de la série. A noter quand même à son actif un film de SF peu connu mais matriciel du cinéma de la seconde moitié des années 90s, à savoir Planète Hurlante, du footballer Christophe Dugarry. Dans Robocop, Peter Weller marchait sur l'eau malgré une tonne et demi d'acier trempé collé sur le dos. Il incarnait fièrement Murphy, un flic terrassé par une bande de malfrats et ressuscité par les dirigeants de la firme technologique OCP pour devenir le RoboCop, un flic robotique tâchant de rétablir l'ordre dans un Détroit dystopique gouverné pas la pègre (qui fait diablement penser au village de Meaux, chef-lieu de Seine-et-Marne).




Le début du film reste un traumatisme pour certains d'entre nous, à commencer par moi qui ai vu le film à sa sortie, en 1987, soit à l'âge de 14 mois. La scène d'introduction présente en effet les personnages principaux de l'histoire, deux flics, un gars et une fille, Peter Weller et Nancy Allen (la bombasse atomique de l'époque, connue pour sa sortie de vestiaire légendaire dans Carrie de Brian de Palma, pour son coït aérien avec le manche à balais d'un vieux coucou dans 1941 de Spielberg et pour son manque de pudeur en général : à l'époque les tabloïds avaient fait une couverture choc avec cette actrice vêtue d'un pull à col roulé et d'un jean taille haute, tant il était inespéré de la voir habillée). Comme souvent dans les scénarios soucieux de ne pas trop s'emmerder avec les détails, les deux personnages, en pleine traque dans un hangar insalubre abritant une armée de gangsters déjantés, décident de se séparer. C'est ainsi que Murphy se retrouve connement sous le feu de la bande d'un dégénéré nommé Clarence J. Boddicker, incarné par Kurtwood Smith, acteur célèbre pour ses rôles de pervers, notamment devant la caméra de Peter Weir dans Le Cercle des poètes disparus (1990), où il incarnait le papa un peu trop poule d'un jeune homme poussé au suicide par son éducation tyrannique. Kurtwood Smith a sans doute accepté ce rôle ingrat de père tortionnaire sous la direction de l'australien Peter Weir en pensant pouvoir enfin régler ses comptes avec sa nemesis Peter Weller, qui, à la fin de RoboCop, lui fait littéralement fondre la tronche sous une pluie d'acide, mais c'était Peter Weir qui dirigeait le film, pas Peter Weller. Une simple faute de frappe sur un script, une coquille assez rocambolesque dans le petit monde d'Hollywood qui a longtemps attribué Le Cercle des poètes disbarus à Peter Weller, raté de photocopieuse qui aura valu à l'acteur de RoboCop de recevoir quelques prix dont un Oscar pour un film qu'il avait juste vu au cinéma, comme tout le monde en 1990. Nul doute que le rôle de Clarence J Boddicker, ce personnage de parrain de la pègre fou furieux et cruel, aurait été tenu par Michael Ironside (sosie américain de Jean-Pierre Bacri) si l'acteur, présent dans chaque film de Verhoeven ou presque, n'avait pas eu des calculs rénaux au moment du tournage (d'autant qu'il était en réalité prévu pour incarner RoboCop himself !).




Mais pour revenir à la scène d'intro du film, on y voyait donc Murphy se faire cribler de balles pendant cinq bonnes minutes, mitraillé par des tarés morts de rire embarqués dans un délire morbide. Remué de spasmes horribles à chaque perforation de chaque parcelle de son corps, Peter Weller n'en menait pas large. Pour la petite histoire, il paraît que Paul Verhoeven, particulièrement survolté à l'époque (lui qui tourne encore aujourd'hui à 50 de tension la nuit, dans son sommeil) hurlait sur ses acteurs de tirer sans arrêt sur sa vedette, de littéralement "exploser Weller", de "trouer le cul à ce bellâtre". L'homme qui quelques années plus tard ne prit pas la peine de prévenir Sharon Stone qu'il pointerait sa caméra droit sur son mont de vénus avait promis à Peter Weller qu'il recevrait une balle dans le front et puis s'en va. Au lieu de ça et sous prétexte d'un accrochage la veille autour d'une porte de voiture mal fermée, Verhoeven fit durer le plaisir et condamna Weller à passer plusieurs heures couché au milieu du plateau à encaisser, frappé par des balles à blanc mais qui multipliées par X finirent presque par avoir la peau de l'acteur, dans un vacarme qui le rendit à moitié sourd. C'est d'ailleurs à cause de ce léger handicap d'audition que Peter Weller se retrouva à signer un contrat sur un coin de comptoir pour jouer dans un film de Cronenberg alors qu'il voulait juste commander une Kronenbourg.




Après cette fusillade d'anthologie, qui a marqué une décennie de cinéma, Murphy devient RoboCop et s'en va se venger en zigouillant la moitié de la ville et particulièrement des latinos. Avec l'aide de son ancienne camarade, RoboCop se souvient peu à peu du Murphy qui est en lui, et veut réparer le mal qu'on lui a fait en le rendant coup pour coup. Voyant que leur nouveau joujou leur échappe et que RoboCop se détourne de leurs ordres pour accomplir son forfait, les pontes de l'OCP lancent contre lui un autre robot encore plus gros et supposé encore plus puissant, le ED 209, si perfectionné qu'il déraille lors de sa première présentation et massacre tous les membres du comité, autant de commerciaux puants et sans scrupules, dans un joyeux bain de sang dépilatoire. Mais si elle est plus destructrice que RoboCop, cette pure machine n'a ni son humanité ni sa classe légendaire, appuyée par la musique mémorable de Basil Poledouris. RoboCop n'a pas d'égal, revêtu de sa côte de maille et de son haubert à viseur scanner. C'est à Rob Bottin que l'on doit le costard en allu impérissable de Rob Bocop ainsi que la plupart des bagnoles de flics noires géniales qu'on croise durant tout le film, le même Rob Bottin qui a magnifié les effets spéciaux de tous les grands films de studio hollywoodiens des années 80, de The Thing à Hurlements en passant par Total Recall et L'Aventure intérieure.




Aujourd'hui, ou plutôt demain, en 2013, dans le remake du film de Verhoeven par José Padilha, réalisateur brésilien qui nous avait condamnés à la chaise électrique en nous infligeant son film Tropa de elite (Troupe d'élite, 2007), long métrage infernal et quasi facho, le costume trois pièces de Jean-François RoboCopé est une combi de motard sado-maso directement piquée dans la penderie de Gérard Holtz (on l'imagine très bien habillé comme ça entre deux plateaux télé). Pour vous dire un peu le chemin parcouru depuis ces années 80 reaganiennes et régaliennes (dont le film dressait la satire) pourtant symboles du mauvais goût... Le remake risque fort de faire pâle figure comparé à l'original, même si Hollywood a eu le même réflexe (conscient ou non ?) de faire appel à un étranger pour apporter une vision sans pitié de l'Amérique, à ceci près qu'ils ont cette fois-ci semble-t-il convoqué un gros tocard. On préfère en tout cas revoir le film de Verhoeven à l'heure qu'il est, un bon cru du divertissement hollywoodien des années 80 qui au lieu de nous identifier à une machine de guerre exemplaire éliminant tous les méchants de la Terre, nous présentait un personnage pour le moins ambigu et un peu plus original que la moyenne dans un film d'action sans concession à forte dimension critique.


RoboCop de Paul Verhoeven avec Peter Weller, Nancy Allen et Kurtwood Smith (1987)

41 commentaires:

  1. Vous m'avez donné envie de le revoir. Et de revoir Carrie. Et de faire pause à plusieurs moments devant Carrie.

    Et vous m'avez appris que Michael Ironside n'EST PAS Kurtwood Smith. Pour moi ils étaient pourtant une seule et même personne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eux-mêmes ont des doutes parfois...

      Supprimer
    2. http://i2.listal.com/image/982174/600full-michael-ironside.jpg

      http://por-img.cimcontent.net/api/assets/bin-201209/f7d0dc12f4fee0d0160b91886d1ef5b0.jpg

      SAME FACE !

      Supprimer
  2. Konrad avec un K comme Konnard03 octobre, 2012 19:29

    Ca va être super : http://www.youtube.com/watch?v=rzmuvtREnnw

    C'est certain !

    RépondreSupprimer
  3. Ce film est une daube. Il faut reconnaître que les daubes de l'époque étaient moins consensuelles que celles d'aujourd'hui, mais ça restait de la daube. De ce film là, on avait loué la soi-disant ironie, le soit-disant second degré. Pourquoi pas, mais s'il suffisait de ne pas trop se prendre au sérieux et de mettre une critique en creux de la société pour faire un bon film, ça se saurait. Je me souviens surtout du type bouffé par l'acide qui explose comme une outre quand une voiture lui rentre dedans. Revoyez la scène, elle est grotesque. A la limite, j'ai préféré le 2...
    Un bain de sang dépilatoire, c'est bon ça :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jack et le haricot magik04 octobre, 2012 07:28

      Tepepa, décidément je ne te comprendrai pas.

      Supprimer
    2. Je te trouve pas du tout cohérent dans tes goûts ciné, Tepepa, pour moi t'es un mystère !

      Supprimer
    3. Regardez ces films avec un oeil neuf, sans nostalgie: ça ne vole quand même pas très haut, sans compter que ça a pris un coup de vieux.

      Supprimer
    4. On ne prétend pas que c'est un chef-d’œuvre ni que c'est du Bergman. Mais quand on regarde la production des gros films d'action hollywoodiens de ces trente dernières années, et quand on considère ce film dans ce seul contexte, il faut reconnaître qu'on regrette un peu ses excès, son efficacité et son ton satirique.

      Supprimer
    5. Tepepa, quels films de ce genre ont ton approbation ?

      Supprimer
    6. Die Hard: génial
      L'arme fatale: nul à chier
      Robocop: nul, mais je reconnais un mauvais esprit sympa
      Total Recall: comme Robocop
      Terminator: nul, à part 2 ou 3 scènes
      Terminator 2 : bien
      Alien: bien, mais pas de quoi en faire tout un plat
      Predator: pour le plan final sur Scharzzy tout ammoché.
      Predatorr 2 : nul
      Aliens: pour autant que je me souvienne, c'était pasmal
      Alien 3: nul
      Alien 4 :nul
      Robocop 2: pour le carnage insensé
      Die Hard 2: nul
      Die Hard 3: bien
      Alarme fatale 2: nul à part la scène où Gibson pète un câble
      Alarme fatale 3: nul
      Mission impossible 1:nul
      Mission impossible 2: j'aime bien la scène où Cruise traverse l'écran l'air méchant avec une colombe au ralenti, mais le reste est nul
      Mission impossible 3: pas trop mal
      L'ensemble des James Bond: nul à chier, je n'ai jamais compris l'engouement pour ces trucs
      Bourne 1: bien
      Bourne 2: très bien
      Bourne 3: bien
      Desperado: j'aime l'esprit
      Time and tide: genial
      Matrix: bien
      Matrix 2: nul à part la scène avec l'Architecte
      Matrix 3: nul
      Batman Begins: nul
      TDK: très bien
      Spiderman: n'en parlons même pas
      Rambo: nul, sauf le 4
      Rocky: bien, y compris le 4.
      Assassins, Driven, Judge Dredd: nul
      Démolition man: marrant
      Cliffhanger: nul
      Vertical limit: bien mieux
      Dirty Harry 1 et 2: genial
      Guet appens : genial
      out of, sight:génial
      Volte face: bien
      The killer: bien

      Bon, j'arrête là...

      Supprimer
    7. Quel est ton avis sur, pour reprendre tes acronymes, TDKR ?

      Peux-tu, de manière sensée, nous expliquer pourquoi Rambo 1 est à chier par rapport au 4, le 1 étant étant une réflexion sur la réinsertion des VIET-NAM VETS dans une Amérique qui ne veut plus d'eux tandis que le 4 est une vaste blague gratuitement violente parsemée d'humour involontaire?

      Supprimer
    8. Rambo 1 n'est pas plus une réflexion sur la réinsertion des vétérans que Zombie une critique de la société de consommation, pas plus que Le Bon la Brute et le Truand n'est un pensum sur les horreurs de la guerre civile. Je veux bien qu'on trouve des sub-textes aux films de genre, mais faudrait voir à ne pas les mettre systématiquement en avant à la moindre discussion sur un film. Rambo 1 est un film de chasse à l'homme assez efficace mais aussi relativement ennuyeux et pas franchement novateur (je vous engage à voir Chasse à mort, réalisé un an plus tôt ( http://tepepa.blogspot.fr/2007/06/chasse-mort.html)) qui aura tout juste eu le mérite de montrer l'efficacité d'un M60.
      Concernant John Rambo, il est bien possible en effet qu'il devienne avec le temps un joyeux nanar. Mais en attendant, j'ai aimé cette vision nihiliste de l'humanité (il n'y a que la guerre, et Rambo ne peut faire que la guerre) malheureusement anéantie par l'idiotie de la dernière scène. C'est difficile à définir, mais il y a quelque chose dans ce film, un jusqu'auboutisme en matière de film de guerre,pas totalement convaincant, mais bien plus intéressant que le "message" sur les VETS de Rambo 1 sur lequel tout le monde se masturbe depuis 25 ans.
      Sinon, TDKR, je l'ai pas encore vu...

      Supprimer
    9. Moi j'ai envie de mourir devant les Bourne...

      Supprimer
    10. J'ai vu 3 fois le Bourne 2, et j'avoue que ça commence à me faire cet effet là aussi... Mais je vais quand même pas le renier aussi vite :-)

      Supprimer
    11. Revoir trois fois Jason Bourne 2 ? Et prétendre qu'Alien c'est pas non plus si bien que ça ? T'es un grand malade Tepepa. Un GRAND malade :)

      Supprimer
    12. J'ai vu deux fois le Bourne 2, et je me suis retrouvé une troisième fois devant, sans vraiment regarder en fait. Alien, j'ai du le voir 3 ou 4 fois. C'est un bon film d'angoisse bien mené avec un superbe monstre, mais sinon il n'y a que dalle à dire de plus dessus. Un peu comme le Bourne 2 en fait, sauf que le Bourne 2 est plus frais dans ma mémoire. D'une manière générale, il vaut mieux éviter d'avoir une relation trop affective avec les films, on se retrouve vite à raconter des conneries, à dire que The BLADE est le "film de sabre terminal", que Shinning est le plus grand film d'horreur de tous les temps, que Usual Suspects révolutionne le film policier ou que La colline a des yeux est une critique en creux de l'Amérique de Bush.

      Supprimer
    13. Faut pas voir des sous-textes partout, mais ne pas les voir du tout c'est être le dernier des cons.

      Supprimer
    14. Sans avoir une relation trop affective avec les films, il n'est pas si difficile que ça de voir bien des qualités à Alien et d'en analyser bien des aspects (je parle d'un vrai travail de mise en scène sur des thématiques fortes, travail assez rare chez Scott pour être noté, je ne parle pas d'un simple sous-texte, je n'ai d'ailleurs aucun goût pour les tarés qui vont affirmer que Matrix est un chef-d’œuvre parce que trois ou quatre références mythologiques se battent en duel dans le scénario ou que Dark Knight en est un parce qu'il évoque le terrorisme) qui permettent d'aller au-delà de "bien angoissant et beau monstre"...

      Supprimer
    15. C'est fort possible. Après, je parle surtout de mon ressenti, je n'ai aucune connaissance technique, et je serais bien incapable de discuter sérieusement de mise en scène. Un film réussi pour moi se traduit surtout par un bon scénario, une représentation touchante de l'humain, l'expression d'un art, d'une émotion . Je sais aussi qu'il est facile de disserter des heures sur un film insignifiant (je me souviens d'un commentaire audio sur un James Bond où tout le monde se prenait extrêmement au sérieux). Il y a peut être des trucs vachement fortiches dans Alien, mais il ne m'a pas fait ressentir autre chose qu'un film de monstre. Alors que Gladiator, par exemple, m'a bien emmerdé, mais de temps en temps, il y a de belles scènes qui m'ont touché.

      Supprimer
    16. Chacun ses goûts Tepepa.
      Tu m'as convaincu de ne pas aller voir, ni discuter de manière assidue, des films en ta compagnie. T'es un GRAND MALADE.

      Supprimer
    17. Rassure toi, ça ne me manquera pas. Et Robocop ne s'en portera pas plus mal...

      Supprimer
    18. Juliette Boniche07 octobre, 2012 08:34

      Bel échange...

      Supprimer
  4. un seul membre du comité de l'OCP se fait descendre, Corey celui qui pointe une arme devant l'ED-209

    RépondreSupprimer
  5. Revu grâce à vous alors que je l'avais vu en maternelle!

    "Give the man a hand" m'a plutôt bien fait rire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et tu dirais que c'est un vieux navet qu'on aime par nostalgie ou un vrai bon film ?

      Supprimer
  6. ROBOCOP! "On dit pas que c'est du Bergman", on s'y attend quand même on n'est pas con !

    RépondreSupprimer
  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  8. Faudrait que je lise l'article un de ces jours, mais j'ai vu le nom de Jean-Pierre Bacri dans les tags et ça attise ma curiosité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi j'aime laisser des commentaires inutiles sur des articles que je n'ai pas lu, c'est vachement utile pour tout le monde et le soir je me couche fier de moi au plus haut point pour ma participation a l'élévation du niveau intellectuel de la société dans laquelle j'évolue la tête haute.

      Supprimer
  9. "Techniquement, c'est un film extraordinaire. Je suis moins admiratif sur le contenu. Verhoeven livre une vision du monde si sombre qu'elle me semble réellement corrosive et néfaste. Il y a dans RoboCop une désespérance terrible, une colère intolérable. J'ai des problèmes avec le personnage de Ronnie Cox. Il est montré d'abord comme une victime des ambitions de son collègue. Apparemment, c'est un brave homme. Et puis voilà que volontairement, il est sacrifié à l'idéologie de Verhoeven. Cette façon de jouer avec les personnages est pessimiste. Elle est sans doute exacte. Mais choisir cette vision du monde, la donner à digérer aux spectateurs, n'est pas bénéfique. Je pense qu'il est toujours possible d'imaginer des films qui traitent du Mal, d'un mal social, tout en réaffirmant sans cesse le goût de la vie."

    John McTiernan

    RépondreSupprimer
  10. Paul Verhoeven s'en prend au remake de son Robocop, dont il a lu le script, auquel il reproche un manque total d'humour comme de réflexion existentielle ou politique :

    http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-paul-verhoeven-parle-du-remake-de-robocop-21269.htm

    RépondreSupprimer
  11. On pourrait plus faire des films comme ça à notre époque. "Trop consensuel est le cinéma US actuel" comme dirait la bestiole verte et molle de SW. La violence de Robocop ne se trouve plus que dans les séries et quelques rares films comme "Killer Joe" de Friedkin par exemple qui m'a beaucoup marqué l'année dernière. Aujourd'hui, je reste toujours fasciné par le jusqu’au-boutisme de Robocop. Je pense que ceux qui comme moi l'ont vu au ciné en 1987 n'ont pas oublié le choc ressenti. Alors à propos quelqu'un a-t-il vu le dernier ? Vous avez pas encore critiqué ca sur ilaosé et ça me titille de vous lire !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On attend de pouvoir le voir tranquillement chez nous, on ne va pas se déplacer pour ça. :)

      Supprimer
  12. Paul Verhoeven serait sur le point de réaliser un nouveau Conan avec Schwarzy :

    http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-legend-of-conan-sera-realise-par-paul-verhoeven-22916.htm

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hamsterjovial14 mars, 2014 23:20

      L'autre jour, j'ai vu la suite du reboot du remake du crossover d'un spinoff. Résultat, j'ai vomi tout mon quatre heures.

      Supprimer