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5 septembre 2012

Je pense à vous

Il s'était emmêlé les pinceaux Paul-Loup Bonitzer sur ce coup-là. Le gars il réunit Edouard Baer et Hippolyte Girardot, un acteur jadis sympathique et un autre encore brillant, il a Charles Berling au casting, qui est plutôt pas mal et également fort bel homme, côté féminin il se paye en sus Géraldine Pailhas, soit une des plus belles cougars de France et de Navarre, et il nous sort un film d'une heure dix putain de chiant. Puis il se fout dans les pattes une drôle d'actrice/réalisatrice nommée Marina De Van (auteure de l'ignoble Ne te retourne pas avec Marceau et Bellucci), au moins aussi élégante qu'un être hybride né de la copulation d'une grosse basket américaine et d'un fourgon (j'espère que vous avez la vanne !), et qui vient tout simplement tout foutre en l'air. Ah c'est pas Rien sur Robert... qui n'était pas un grand chef-d’œuvre mais qui avait le mérite d'être original et souvent drôle (grâce à Luchini et Kiberlain notamment). Bonitzer nous avait habitués à mieux. Ici il nous colle plein de sonneries de portable et nomme son personnage principal Herman, sachant que c'est une femme. Pascal Bonitzer ne se rappelle peut-être pas qu'il a réalisé ce film, si c'est le cas je m'excuse de faire remonter tout ça à la surface, mais il n'aura pas le Prix Bonitzer avec ce genre de truc, faut le savoir.


Je pense à vous de Pascal Bonitzer avec Edouard Baer, Hippolyte Girardot, Charles Berling, Géraldine Pailhas et Marina de Van (2006)

13 commentaires:

  1. Un des pires films vus ** rue du r********* ***** ********** !

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  2. Boloss sur l'affiche, Grizzly Baer !

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  3. Gros boloss ouaip, à la vie comme à l'écran.

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    1. "à la vie" ça me dérange plus de le dire après l'avoir subi dans Mon Pote. Rien à voir, mais pas envie de lui envoyer trop de fleurs après ça !

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    2. J'entendais "boloss" in a bad way, une fois n'est pas coutume.

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  4. J'ai la vanne's ! J'ai les vannes :D

    Rien sur Robert c'est ce fameux film où Lucchiflax enfile Kiberflax (qu'il avait déjà enfilée dans Beaumarchais, décidément) par le fion et elle de sortir ensuite à chais plus qui "c'était géant, même si les draps étaient café au lait ensuite...".

    Si oui, j'ai jamais vu ce film mais cette anecdote m'est putain de restée !

    Sinon, pareil.

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    1. C'est presque ça. C'est Kiberlain qui dit ça à Luchini, son compagnon sur la tangente, à propos de son coït avec Edouard Baer (déjà lui), un type de passage.

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  5. Depuis que j'ai subi "Je pense à vous" et "Le grand alibi", je me méfie de Beaux Nibards comme la peste.

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    1. Ah tu as vu "Le Grand alibi" ? Je me demandais ce qu'il vaut, vu que l'affiche est faite (sauf erreur) par le même homme (dont j'ai oublié le nom) qui a réalisé celle de "Cherchez Hortense", le dernier Bonitzer en ce moment en salles, mais aussi les affiches de Smoking et No Smoking ainsi que les couvertures récentes des Cahiers du cinéma (toujours sauf erreur).

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    2. Ouais, le fameux Anglais qui a dessiné tous les Teasdale et qui a fait aussi l'affiche d'Another Year non ? Je sais pas non plus comment il s'appelle mais ses dessins ont une chouette griffe.
      Par contre dans le cas de Blitzkriegzer c'est à mon sens uniquement une coquetterie. "Le grand alibi", comme "Je pense à vous", et, je le pressens, comme "Cherchez Hortense" (suffit de voir la tronche de dix kilomètres que tire Bacri), consiste à rassembler des gens qui se chient dessus, s'engueulent, se jalousent, se détestent, se plaignent et se vautrent dans la morosité, et à enrober tout ce marasme de froids symboles mal foutus et de """"pistes de réflexion"""" de mauvais aloi.
      En y repensant, j'ai vraiment l'impression que la froideur qui me gêne parfois dans les films de Rivette vient de ce mec là, que tout ce qui rend ses films pesants est isolé, concentré et généralisé à l'entièreté d'une oeuvre chez Bonitzer. Mais je ne juge cela que d'après les deux fâcheuses rencontres avec ses bébés Bonobzobs. Il faudrait aussi que je jette un oeil à Rien sur robert qui a l'air de t'avoir plu :-)

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    3. Par exemple, dans "Le grand alibi", une meuf quelconque (serait-ce Chiara Mastroianni ? Ah non, en regardant sur imdb il s'agit de Valeria Slip-Bruni-Tant-Je-Chie) finit par monter au sommet d'un immeuble pour y crever par balle (si mes souvenirs sont bons). Ca me refait penser à l'échappée de Jeanne Balibar dans "Va savoir", mais comme son négatif : une scène est vaine, lourde (malgré la hauteur), creuse et inintéressante ; l'autre est drôle, dense, légère et gracieuse !

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    4. Ce que tu dis correspond en effet à merveille à "Je pense à vous", moins à "Rien sur Robert", film quand même plus léger, plus drôle, plus perché, qui a bien du mal à se finir mais qui commence bien et se regarde sans déplaisir. Jettes-y un œil à l'occasion.

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