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17 août 2008

The Last Detail

"Bad Ass" Buddusky et "Mule" Mulhall, deux sous-officiers de la marine américaine, sont de corvée : ils ont pour mission d'escorter un jeune marin accusé de vol jusqu'à la prison militaire. Ils ont donc une semaine pour traverser une partie des États-Unis, en bus et en train. Les deux sous-officiers s'apitoient très vite sur le sort du jeune marin, un brave gars dont la peine de prison leur apparaît bien lourde compte tenu de son délit. Puis ils compatissent quand le pauvre jeune homme leur avoue, en larmes, qu'il ne choisit jamais de voler, il souffre d'une maladie qu'on nomme kleptomanie. Buddusky décide alors de faire de ce triste voyage une dernière occasion pour le jeune marin de passer du bon temps. Et nous voilà embarquer dans une sorte de road movie tranquille et magnifique signé Hal Ashby, cinéaste culte et personnage fascinant du cinéma américain des années 70. 




Une réelle amitié va progressivement naître entre les trois hommes interprétés par un trio d'acteurs incomparable, et cela nous donnera l'occasion d'assister à des scènes parfois drôles, parfois tristes, toujours émouvantes. L'attachement des trois personnages est très touchant, parce qu'il nous est toujours montré de façon pudique et délicate. C'est surtout cela qui fait le charme et la qualité de The Last Detail, film également porté par l'immense talent et le charisme d'un Jack Nicholson alors rayonnant, et par la mise en scène si douce du grand Hal Ashby, qui baigne ici dans une lumière sublime. La dernière scène, où nos trois amis se voient séparés, est d'une tristesse poignante et nous démontre que les séparations ne se déroulent jamais comme on l'aurait souhaité. Un très beau film, l'un des meilleurs de Hal Ashby, à redécouvrir.


The Last Detail de Hal Ashby avec Jack Nicholson, Otis Young et Randy Quaid (1973)

3 commentaires:

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  2. Ca a l'air méga bien. Surtout que Jack.

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  3. Très Bon film. Un grand Nicholson. Même si le film est typé "nouvel hollywood" on sent la patte du dingue Ashby. Il marque l'oeuvre de son empreinte. Mise en scène impeccable. Bien content qu'il y ait une restauration pour les 40 ans de sortie. Seul bémol : film presque inconnu en France. Un commentaire Il a osé?

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