Encore une belle merde "indé". Ce genre de film devient vraiment insupportable. Le type, Jason Reitman, part d'un scénario presque catastrophe pour déployer des personnages tous plus cools les uns que les autres, tout le monde prend tout à la légère, voire à la rigolade, tout le monde est sympa et original. C'est à dégueuler par terre. (Je vous préviens je suis en pétard). Tout le monde s'entend bien, tout le monde est propre sur soi, c'est une déferlante de bons sentiments niais et ridicules, une avalanche de cons en costumes. Tout est absolument improbable, on se complaît dans l'obstinément faux et le carton-pâte sur fond de petites chansonnettes indé et pop à vomir. C'est de la pseudo bande dessinée de bas étage. Ellen Page joue la comédie comme un cul-de-jatte jouerait à la balle au prisonnier. Les personnages sont autant de clichés abominables enfilés l'un derrière l'autre, c'est du chiqué, du chiqué et du rechiqué, du tabac chiqué, qu'on interdisait autrefois de cracher dans les lieux publics pour éviter de se refiler la tuberculose entre potes de bar. Tout est pourri jusqu'à la moelle et épuisant de mièvrerie et de bassesse. Entre deux regards pour son acolyte et après avoir dit qu'elle adorait les Stooges, Juno déclare que Dario Argento est le grand maître de l'horreur, et que Suspiria est le meilleur film du genre. Aucun ado ne dirait ça, dans n'importe quel pays, à n'importe quelle époque, personne ne dirait ça, jamais, et la providence nous en préserve, Dieu et l'Empereur Tiber, dans leur grande miséricorde, nous en préservent. Mais Juno, elle, elle le dit parce qu'elle est chouette et qu'elle a les "meilleurs goûts" du metteur en scène de ce taudis de film.
Et ceux qui regardent ça en se tripotant l'oiseau ils en redemandent, ils osent en redemander les salopards ! "Allez remets-nous en un coup, remets-nous en un bon coup de ta chansonnette que je bande". J'ai d'abord regardé les 20 premières minutes. J'ai fait une syncope. Puis, deux mois après, j'ai lancé la suite. Au bout de deux mois j'avais oublié le mal. On oublie le mal, on le prend en patience. On l'oublie dès qu'il est passé, c'est bien connu, et une fois guéri on oublie combien on en a chié quand on était malade, toujours. La douleur est passagère. La souffrance, aussitôt passée, on l'oublie, on la minimalise, on l'atténue, on s'en souvient plus. Je me suis arrêté au bout de 47 minutes, exténué, à deux doigts du malaise vagal, à deux encablures de chier dans mon ben ou de décompenser. Ce genre de film c'est une abomination des sens, c'est un abysse de connerie, un égout infect. C'est intenable, c'est un calvaire de décoration, de putasserie, de bêtise, de gentillesse à se rouler dedans et s'y répandre encore. Plus jamais. Je paierais cher pour ne plus jamais avoir à tomber sur une seule minute d'un seul film comme celui-là. Jamais. Je suis prêt à payer, à me tailler le bras dans le nerf. C'est trop de mal !
Et ceux qui regardent ça en se tripotant l'oiseau ils en redemandent, ils osent en redemander les salopards ! "Allez remets-nous en un coup, remets-nous en un bon coup de ta chansonnette que je bande". J'ai d'abord regardé les 20 premières minutes. J'ai fait une syncope. Puis, deux mois après, j'ai lancé la suite. Au bout de deux mois j'avais oublié le mal. On oublie le mal, on le prend en patience. On l'oublie dès qu'il est passé, c'est bien connu, et une fois guéri on oublie combien on en a chié quand on était malade, toujours. La douleur est passagère. La souffrance, aussitôt passée, on l'oublie, on la minimalise, on l'atténue, on s'en souvient plus. Je me suis arrêté au bout de 47 minutes, exténué, à deux doigts du malaise vagal, à deux encablures de chier dans mon ben ou de décompenser. Ce genre de film c'est une abomination des sens, c'est un abysse de connerie, un égout infect. C'est intenable, c'est un calvaire de décoration, de putasserie, de bêtise, de gentillesse à se rouler dedans et s'y répandre encore. Plus jamais. Je paierais cher pour ne plus jamais avoir à tomber sur une seule minute d'un seul film comme celui-là. Jamais. Je suis prêt à payer, à me tailler le bras dans le nerf. C'est trop de mal !
Juno de Jason Reitman avec Ellen Page, Michael Cera et Jennifer Garner (2008)
Je suis d'un avis contraire. J'ai trouvé l'ambiance générale peu "cool" et un peu glauque, même, parfois. Y'a qu'à voir la chetron de Jen gardner pour se persuader du glauque présent dans le script.
RépondreSupprimerPar ailleurs j'ai plutôt apprécié Ellen Page de par son jeu, que j'ai trouvé à mille lieues de celui de la plupart des autres midinettes indés.
J'ajoute que la BO n'en fait pas des caisses sur la musique.
Que le mec de Gardner c'est un peu l'antithèse de ton plan: le mec total indé et absolument pas "cool".
Ensuite, oui, les gouts qu'elle a sont assez peu probables, dans l'absolu, mais de nos jours, quand tu es américain, que tu as Internet depuis ton enfance, et que tu ne te fonds pas dans le moule "cheerleader/football", eh bien tu écoutes souvent soit de la musique indé (comprendre punk, souvent) soit tu es gothique. (je suis caricatural mais c'est un peu ça).
Bien évidemment le même film sorti en 84, ou la fille a ces gouts là je dis lol.
Enfin bref, sans que ce soit un film ultra bon, je l'ai trouvé bien moins gnangnan que le laissait présager sa Bande Annonce, ou moins cucu et cliché que des Little Miss sunshine de mes deux.
Du coup, j'ai passé un chouette moment.
Je suis pleinement et entièrement de l'avis de Geoffroy. La critique froide et amère de Rémi sur ce film n'entachera pas mon enthousiasme et ne mettra jamais en défaut ma prise de position. Quoi qu'il en soit, et avec du recul, tout en regardant en arrière pour ne pas tomber, mais en contrôlant l'avant au cas où une mauvaise surprise me surprenne en full-frontal, j'ai préféré Juno à Little Miss Sunshine, si tant est si bein qu'il soit possible de faire une comparaison honnête de ces deux métrages, à peu près équivalents (à 4 minutes près, soit 25 mètres, au bas mot). Au fait je n'ai lu que la prmière et la dernière phrase de ta critique, je m'en vais, de ce pas, gaiment, lire les phrases intermédiaires.
RépondreSupprimerJ'ai lu entièrement ta critique. Je ne suis pas de ton avis, je le répète, mais je redemande des critique aussi drôles.
RépondreSupprimer"j'ai préféré Juno à Little Miss Sunshine, si tant est si bein qu'il soit possible de faire une comparaison honnête de ces deux métrages, à peu près équivalents (à 4 minutes près, soit 25 mètres, au bas mot)."
RépondreSupprimerDis-tu mon cher Anatole. Et bien oui on peut faire une comparaison des deux films, je crois que c'est même recommandé, puisque tout le monde tend à la faire. Et c'est précisément ce qu'à voulu le connard aux manettes de Juno, que tout le monde compare ces deux films, et que les jeunes gens disent avoir préféré le sien, parce que son héroïne à lui est une jeune rebelle assez bandante et libérée qui aime Sonic Youth et Suspiria. C'est précisément ce qu'espérait le gros tocard qui a fait Juno, qu'on trouve sa merde meilleure que l'autre en question.
Mais je ne vais pas en dire plus, il semblerait que le monde entier s'accorde à adorer ce film que personnellement j'utiliserais pas autrement que pour me torcher le cul avec de la pellicule si un jour cela s'avérait utile.
Mon cher Rémi, si tant est si bien que tu acceptes que je me permette d'utiliser une telle familiarité à ton encontre, j'ai aussi apprécié Juno en dehors de toute considération modale ou musicale. Je n'aime pas vraiment Sonic Youth (n'oublie pas le Doc, pour moi c'est le groupe préféré d'un psychopathe) et Suspiria ne m'a fait ni chaud ni froid, en dehors des yeux extrêmement grands et étranges de sa protagoniste principale (si je ne me trompe pas de film). Ca m'a aussi rappelé un tout petit peu l'histoire de ma maman (une ado avec un fort caractère qui tombe enceinte) bien que ça ait très peu à voir avec, mais bon ça a joué aussi pour faire que j'aime particulièrement ce movie.
RépondreSupprimerC'est vraiment le départ du départ du départ de l'histoire alors... Une fille enceinte jeune. Bam. Voila. On s'arrête net là. Parce que je pense qu'il n'y a aucune sorte d'autre rapport entre ta maman (que je connais un peu) et ce personnage minable.
RépondreSupprimerBen je sais pas, puisque d'après ce qu'on m'a dit, quand Mère l'a vu, elle a été fort émue. Donc je me dis que cette histoire a eu un important pouvoir évocateur pour quelqu'un qui a réellement vécu cette situation. Et ça a rajouté du cachet à cette œuvre, de mon point de vue. Tout celà est évidemment très subjectif.
RépondreSupprimerBon je viens de le voir et mon avis le résultat du film : tiède. J'ai pas détesté mais je suis loin d'avoir aimé.
RépondreSupprimerDéjà je n'ai pas adhéré au personnage de Juno, ou plutôt à la façon dont Elen Page la joue, son ton constamment "second degré tavu".
Mais la critique de rémi est disproportionnée je trouve. Bien trop "méchante" pour un petit film qu'on aura oublié dans quelques mois.
Donc en gros, ce film ne mérite pas le buzz dont il a bénéficié.
Je reviens pas sur ce que j'ai dit mais j'ajoute "enfin ça reste une grosse grosse merde quoi".
RépondreSupprimerFinalement, avec le recul nécessaire, en repensant à ce film, et en essayant d'être objectif, une chose est sure, je n'ai pas envie de le revoir. Et si jamais je le revois, j'aurais peur de m'approcher de l'avis de Rémi. Ces films vieillissent dramatiquement mal.
RépondreSupprimer3 ans plus tard, Ellen Page n'a toujours pas grandi ni pris le moindre gramme de einss...
RépondreSupprimerMatez la tenue de Juno sur l'affiche... Cette veste en cuir massacré, ce grand t-shirt rayé, la robe à carreaux SOUS le t-shirt et SUR le jean troué, puis pour couronner le tout les converse à carreaux écossais qui font un rappel avec la robe, et leurs lacets oranges, sans oublier la languette bien remontée. Putain de sa race. Fous-moi tout ça au feu !
RépondreSupprimerJuno, une belle grosse merde tartinée sur la gueule d'un public de bobos qui en redemandent. Je hais ce film, je le conchie, il est d'une bêtise, d'une vulgarité et d'une hypocrisie hallucinantes. Il mérite effectivement de se retrouver dans les chiottes pour torcher le cul des braves gens qui ont encore trop d'esprit critique pour s'extasier devant la magnificence d'un film qui se revendique féministe tout en faisant insidieusement la propagande des troupes anti-IVG du monde entier. Je vomis à la gueule de toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la naissance d'un film aussi monstrueux.
RépondreSupprimerVVV
Je ne sais pas si tu viens de mater le film (pour un réveillon de noël ? dur...) mais je vois que tu partages la même colère que moi quand j'en sortais ! Bienvenu au club :)
RépondreSupprimerSuspiria mérite tellement mieux.
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