23 juillet 2008

Bienvenue au cottage

Deux malfrats du dimanche tiennent une fille en otage afin d'obtenir une belle rançon et se réfugient dans un cottage perdu pour procéder tranquillement à leurs méfaits. Les deux types forment évidemment un couple très mal assorti, l'un est gaffeur et dans la lune tandis que l'autre est facilement agressif et beaucoup plus terre-à-terre. Ils sont tous les deux incarnés par des acteurs de seconds plans, parmi lesquels Andy Serkis (cet acteur qui, habituellement, joue avec des capteurs sur tout le corps et bosse sur fond vert - on a en effet déjà pu apprécier ses talents en imitation de primates quand il interprétait Gollum ou King Kong). Quant à la jeune fille, il s'agit d'une sorte de call-girl de luxe, au caractère tenace et disposant de plus d'un tour dans son sac. Elle est jouée par Jennifer Ellison, une Pamela Anderson british du pauvre, avec les seins moins gonflés, certes, mais avec semble-t-il un talent identique et les mêmes ambitions artistiques. L'autre malfrat, élément le moins intéressant du trio, est incarné par un sosie d'Olivier Gourmet.




Chose très à la mode, Bienvenue au Cottage se veut à la croisée de plusieurs genres : la comédie, le film de gangsters et, finalement, le film d'horreur car qui dit cottage perdu, dit forcément attardé mental psychopathe consanguin traînant dans les parages (la campagne, quelle horreur !). Comme souvent, ce mélange ne fonctionne à aucun moment. Le début du film, qui tend davantage vers la comédie de type buddy-movie, est d'une platitude et d'un ennui sans nom, le film ne parvient alors qu'à être agaçant quand il essaie laborieusement de faire rire. Les rares rebondissements sont très téléphonés et on en vient à se moquer complètement de l'intrigue. Le film bascule ensuite dans l'épouvante, en conservant bien sûr ses allures de parodie minable, et le réalisateur nous gratifie au passage de quelques plans gores peu ragoûtants dont on pourra légitimement se demander l'utilité au sein d'une œuvre qui, jusque là, avait tout l'air d'un divertissement familial totalement raté.




Une fois le film terminé, on se demande ce qui a pu motiver Paul Andrew Williams à écrire et réaliser cette œuvre ; et on se dit surtout qu'on devrait une bonne fois pour toutes abandonner ce principe idiot qui consiste à venir à bout d'un film quand celui-ci a été bien entamé. A oublier !


Bienvenue au cottage de Paul Andrew Williams avec Andy Serkis, Jennifer Ellison et Reece Shearsmith (2008)

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