À propos des Amours d'Astrée et de Céladon, Les Cahiers du cinéma écrivaient : "Le film auquel nous avons affaire est une aurore, et nous n'avons pas fini de sonder la profondeur qui a rendu possible une telle liberté". On pourrait écrire la même chose à propos de Sa majesté Minor, en remplaçant juste un mot : "Le film auquel nous avons affaire est un fiasco, et nous n'avons pas fini de sonder la profondeur qui a rendu possible une telle liberté". JJ Annaud tente le diable, il se lance dans une entreprise qui le dépasse totalement et dont il tire les ficelles à bout de bras. Ce film c'est une utopie d'enfant paraplégique, et Annaud a malheureusement l'usage de ses bras et de ses jambes. Entre le récit mythologique pétomane et graveleux, l'omniprésence de porcelets à l'écran qui nous renvoie aux plus belles heures de l'Ours, l'utilisation du super 8 pour figurer les rêves ou de mille effets pas très spéciaux plus inquiétants les uns que les autres, et un Vincent Cassel plus libéré que jamais sur grand écran, JJA s'éprend d'une liberté que jamais personne ne lui a accordée. Au final c'est une catastrophe cinématographique, un UFO sur pellicule.
Mais reconnaissons à JJA un certain vent de liberté dans une œuvre relevant certes de la pire des diableries mais qui a au moins l'originalité et le courage d'aller contre une certaine tendance de la comédie française à se cantonner aux intérieurs bourgeois de pâles figures trentenaires submergées par leurs soucis de célibat. JJA s'en va bravant toutes les règles contemporaines en sortant un film dantesque sans relief mais sans limites dans la connerie. Jean-Jacques A. serait-il le Mel Gibson français ? Allez savoir... Moi je dis non.
Sa Majesté Minor de Jean-Jacques Annaud avec José Garcia, Mélanie Bernier, Claude Brasseur, Rufus et Vincent Cassel (2007)
Nicolas Anelka n'a rien inventé... Les hommes pré-historiques mimaient déjà le vol d'un oiseau avec leurs mains après avoir marqué un but
Mais reconnaissons à JJA un certain vent de liberté dans une œuvre relevant certes de la pire des diableries mais qui a au moins l'originalité et le courage d'aller contre une certaine tendance de la comédie française à se cantonner aux intérieurs bourgeois de pâles figures trentenaires submergées par leurs soucis de célibat. JJA s'en va bravant toutes les règles contemporaines en sortant un film dantesque sans relief mais sans limites dans la connerie. Jean-Jacques A. serait-il le Mel Gibson français ? Allez savoir... Moi je dis non.
Sa Majesté Minor de Jean-Jacques Annaud avec José Garcia, Mélanie Bernier, Claude Brasseur, Rufus et Vincent Cassel (2007)
En voyant l'image qui illustre l'article et en lisant sa légende, je me dis que Christine Bravo n'a rien inventé non plus, y'avait déjà des vieilles peaux terribles à l'époque...
RépondreSupprimer"Ce film c'est une utopie d'enfant paraplégique, et Annaud a malheureusement l'usage de ses bras et de ses jambes."
RépondreSupprimerIl a osé :D
:D
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